Chaque être humain est un monde,
Et chaque couple un univers…
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Blandonnet 8, 1214 Vernier GE
L’inspiration pour l’approche narrative provient de l’insuffisance croissante des techniques utilisées en thérapie familiale durant les années 1970 et 1980. Michael White et David Epson voulaient développer une approche thérapeutique reconnaissant la vie de chaque personne comme une histoire en progression pouvant être considérée selon diverses perspectives et pouvant avoir une multitude de résultats.
Les histoires des clients sont vues comme des mécanismes à travers lesquels ils communiquent leur vie à un conseiller qui lui -même est de part influencé par le processus. (Freedman & Combs, 1996).
Dans « Narratives Means to Therapeutic Ends » publié en 1990, Michael White et David Epston décrivent les objectifs de la thérapie narrative avec les principes suivants :
a) le client décrit le problème (son scénario dominant),
b) le client est encouragé à adopter des perspectives alternatives à travers la déconstruction des récits actuels,
c) le thérapeute aide le client à créer des récits plus utiles et plus satisfaisants.
La vie doit donc être considérée avant tout du point de vue de celui qui en fait le récit. Les « réalités » sont construites socialement à partir des modes habituels d’interaction, d’alimentation, de logement, de transport, d’éducation.
Au fil du temps les individus finissent par oublier que ce qu’ils perçoivent de leur « réalité » n’est que le fruit des constructions mentales de leur communauté.
Ces constructions deviennent des histoires qui véhiculent des normes et des dogmes (valeurs et croyances, coutumes, institutions, règles et lois) et qui exercent un pouvoir ou contrôle socio-culturel invisible.
L’identité d’une personne n’est pas le résultat d’un compte-rendu descriptif des événements qui ont marqué sa vie.
Elle se construit plutôt à partir des histoires racontées à son propos, donc à partir des relations avec les autres.
Ce sont les récits à propos de leurs expériences et validés par les autres qui donnent forme à l’identité.
Une personne qui est perçue comme agressive, anxieuse, timide etc., peut se conformer à une histoire qui l’enferme dans ses identités.
La compréhension de l’influence restrictive de ces histoires dites dominantes car elles limitent les choix de l’individu, permet d’en modifier certains aspects et d’en construire de nouvelles plus aidantes
Le client est invité à considérer son problème/symptôme comme extérieur à lui, donc de s’en dissocier.
Les questions de l’intervenant ne portent donc pas sur la personne mais sur le problème (non pas la personne anxieuse, mais l’anxiété).
La personne n’est pas le problème.
L’extériorisation du problème permet de dissocier l’identité de la personne de l’histoire qui véhicule le problème, de responsabiliser le sujet sur ses propres solutions, et de percevoir des solutions alternatives non encore sollicitées.
La démarche narrative intègre les approches collaboratives qui considèrent que “le client est celui qui sait”.
Les personnes qui ont une demande de changement sont considérées comme les auteurs et experts de leur propre vie.
Ayant écrit leur propre histoire, ils sont capables d’en écrire d’autres, porteuses de solutions, de compétences et ressources à mettre en œuvre pour résoudre le problème des histoires précédentes.
La collaboration entre praticien et client va s’engager comme une conversation bienveillante, respectueuse, ni culpabilisante, ni normalisante ou pathologisante, et qui place la personne au centre de la relation.
Si le client est au centre, le praticien est décentré, se situant dans une attitude de non-savoir, de curiosité et de perplexité.
Le praticien des approches narratives travaille dans le cadre de référence du client sans essayer de le modifier.
Des techniques spécifiques de conversation dirigent l’attention sur les « exceptions » c’est-à-dire les compétences utilisées par les personnes et les groupes lorsqu’ils ne sont pas confrontés au problème.
Guidée par des cartes, les situations vont être abordées avec des angles multiples et des niveaux différents.
La conversation narrative va inviter le client à explorer des territoires inconnus, à la recherche des clés d’une nouvelle histoire à écrire, une histoire qui reconnecte la personne avec ses profondes aspirations, ses valeurs et ses rêves, une histoire qui libère au lieu d’enfermer.
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